MOSCOVICI OU RIEN !
Enfin, c'est mon choix...
Moscovici veut éviter les luttes internes au congrès du PS
PARIS (Reuters) - Le successeur de François Hollande à la
tête du Parti socialiste ne devra pas être un présidentiable, a estimé dimanche
Pïerre Moscovici.
"Notre premier secrétaire, le prochain (...) doit
surtout être quelqu'un qui peut faire travailler les autres (...) et pas
quelqu'un qui est candidat à la présidentielle", a déclaré le député
européen et député du Doubs sur Canal +.
Après sa victoire aux élections municipales et cantonales,
le Parti socialiste se tourne vers la préparation de son congrès à l'automne
prochain qui doit désigner un nouveau premier secrétaire, poste auquel Pierre
Moscovici postule.
"Je donne un conseil, c'est d'éviter un débat de
présidentiables au congrès, parce que si on fait ça alors pour le coup la boite
à claques va s'ouvrir", a jugé Pierre Moscovici.
"Ce sera extrêmement violent et à l'arrivée on croira
avoir réglé le problème du leardership mais on ne l'aura pas fait parce
qu'après il y aura un match revanche. La légitimité de celui ou celle qui aura
gagné dans ces conditions ne serait pas assurée", a-t-il ajouté.
Pierre Moscovici a par ailleurs estimé que le remaniement
ministériel effectué mardi dernier sonnait le glas de la politique d'ouverture
à gauche de Nicolas Sarkozy.
"C'est un retour aux fondamentaux, c'est le retour de
l'UMP: quelques pitbulls, quelques Sarko girls, quelques Sarko boys",
a-t-il dit, en citant notamment les nouveaux secrétaires d'Etat à la
Francophonie et à la Famille, Alain Joyandet et Nadine Morano.
Selon le député européen, l'ouverture n'a servi "à
rien": "Je ne vois pas au cours de la dernière année quelle mesure a
été inspirée par une logique de gauche".
Il a prédit le départ des ministres de gauche du
gouvernement à la fin de la présidence française de l'Union européenne, en
décembre 2008.
"L'ouverture c'est fini comme projet politique, mais
je crois que ce sera fini tout court après la présidence européenne. Je pense
que ces ministres sont condamnés à partir rapidement et franchement, je crois
qu'ils n'auraient pas dû" entrer au gouvernement.
"Ils ont servi un moment donné à brouiller un peu les
cartes, à brouiller l'image, ils ont servi Sarkozy effectivement (...) je crois
qu'ils ont perdu leur temps", a-t-il conclu.
Pascal Liétout