AUX URNES LES CITOYENS ?
Les électeurs à nouveau aux urnes, mobilisation pas au
rendez-vous à midi
Par Sabine WIBAUX
PARIS (AFP) - La mobilisation des électeurs n'était pas au
rendez-vous dimanche à midi pour le second tour des municipales et cantonales,
alors que majorité comme opposition comptaient sur une meilleure participation,
la première pour limiter les dégâts, la seconde pour creuser l'écart du premier
tour.
A midi, 23,68% des électeurs avaient voté, contre 23% au
1er tour, et 20,21% à la même heure au second tour des municipales de 2001,
selon le ministère de l'Intérieur.
L'abstention avait atteint dimanche dernier un taux record
de 33,54 % aux municipales, du jamais vu depuis 1959.
A Paris, où la mobilisation avait été particulièrement
faible la semaine passée (13,05%), on avait fait à peine mieux avec 13,64% de
votants, près de 4 points en deçà de la participation en 2001 en fin de
matinée.
La situation était quasiment comparable dans les autres
départements de la région parisienne: 13,2% contre 11,14% en Seine Saint-Denis,
13,5% contre 11,5% dans le Val-de-Marne ou 14,7% contre 14,2% dans l'Essonne.
La stabilité était de mise aux élections cantonales
également, avec une participation à la mi-journée de 22,09%, contre 22,25% le 9
mars et 17,62% lors du scrutin de 2001.
La droite, comme la gauche n'ont cessé cette semaine de
battre le rappel des électeurs, l'une dans l'espoir de combler son retard en ralliant
les voix des abstentionnistes, l'autre pour remporter une plus large victoire.
Dimanche dernier, la gauche avait réalisé une poussée
importante, totalisant 47% des voix contre 45% à la droite aux municipales et
obtenant un meilleur score encore aux cantonales (47,7% contre 40,8%).
Elle rêve de ravir à la droite de grandes villes comme
Toulouse ou Marseille où une défaite de la droite aurait une valeur hautement
symbolique.
A Paris, le socialiste Bertrand Delanoë est quasi certain
d'être réélu, tandis qu'à Lyon Gérard Collomb (PS) a été reconduit dès le 1er
tour. Strasbourg devrait basculer à gauche.
La droite peut se targuer d'une belle victoire à Bordeaux
où Alain Juppé a été reconduit dès le premier tour. Mais elle devrait voir
s'éroder le léger avantage qu'elle avait depuis 2001 dans les villes de plus de
30.000 habitants.
Aux cantonales, la gauche, déjà à la tête de 51
départements sur cent, espère en ravir une dizaine d'autres.
Ce dimanche, restent à élire en métropole le tiers environ
des conseils municipaux des communes de 3.500 habitants.
Les résultats des municipales, qui au fil de la campagne
ont pris des allures de test national, risquent d'avoir des conséquences à la
fois au sein de l'exécutif et dans les partis.
Même s'il a affirmé qu'il ne changerait rien à sa
politique, le président Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il "tiendrait
naturellement compte" des résultats. Outre un mini-remaniement
ministériel, il devrait surtout modifier son équipe à l'Elysée.
La campagne s'est achevée à couteaux tirés, le Premier
ministre François Fillon accusant la gauche de sectarisme dans sa gestion des
collectivités locales.
A l'UMP comme au PS, ces élections auront des conséquences
sur leurs futures directions. A l'UMP, la crainte d'une lourde défaite a attisé
les tensions. Le secrétaire général Patrick Devedjian, ouvertement critiqué
pour sa conduite de la campagne est mis en cause.
Au PS, la victoire pourrait lancer prématurément la course
à la succession de François Hollande, alors que le parti cherche un projet.
Le Modem, qui a préféré des alliances au coup par coup à un accord global avec la droite ou la gauche, pourrait payer cher cette stratégie. Son président François Bayrou risque d'en faire lui-même les frais à Pau, où son élection est loin d'être assurée.
Mon commentaire :
La politique et ses nombreuses salades, ça commence à fatiguer les électeurs. C'est un signe, certes, que la politique dit changer. Cependant, il ne faut pas avoir tendance à mettre tout le monde dans le mêm sac non plus. Et, cela ne changera pas la manière de faire. A moins que... ?
Ce qui est certain, d'une autre manière, enfin, c'est ce que je pense, c'est que le Modem, dirigé par François Bayrou, choisit une stratégie qui risque de lui coûter cher et de démobiliser pas mal de ses militants ! Un coup à gauche, un coup à droite... Personnellement, je ne trouve pas ça très clair...
On voit ce que cela a donné à Nice.
Ce qui est également certain, c'est qu'il ne suffit pas de clamer haut et fort que l'on fait de la politique autrement pour le faire vraiment. Et pas mal d'électeurs n'en sont pas dupes...
Pour Marseille, lire ICI
Pour Toulouse, lire ICI