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leblogdecendra2
24 octobre 2007

TRAITE EUROPEEN ET PS

Hollande

Le vote sur le traité européen menace à nouveau le PS

PARIS (Reuters) - Les socialistes français se sont donné deux semaines de plus pour parvenir à une position commune sur le traité simplifié européen, qui menace de faire ressurgir les querelles de 2005.

Plus de deux ans après le référendum sur la Constitution européenne qui avait conduit le Parti socialiste au bord de l'implosion, "il y a un souci majoritaire de dépasser le 'oui' et le 'non'", a assuré mercredi le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault.

"Il faut mettre ce temps-là à profit pour rassembler les socialistes sur une position qui ne soit pas défensive mais offensive", a-t-il dit lors de l'émission Questions d'Info.

Mi-septembre, il avait provoqué l'émoi lors de la journée parlementaire du PS en se prononçant pour la ratification du traité avant même qu'il soit adopté par les Vingt-Sept. Sa "conviction personnelle" va vers le "oui", a-t-il dit mercredi.

Dans la matinée, Bertrand Delanoë a également appelé le PS à ratifier "sans complexe et sans état d'âme" le nouveau traité.

"S'abstenir sur ce traité reviendrait, pour les socialistes français, à laisser le chef de l'Etat s'approprier une ligne soutenue par toute l'Europe progressiste", a expliqué le maire de Paris dans un communiqué, au lendemain d'un bureau national du PS consacré en grande partie au nouveau texte.

"Ce texte offre précisément - même imparfaitement - un cadre qui permettra d'avancer sur chacun de ces sujets, à condition que s'exprime cette volonté politique", souligne Bertrand Delanoë, joignant sa voix à celles de Ségolène Royal, Pierre Moscovici et Bernard Poignant qui ont tous trois plaidé en faveur du "oui" ces derniers jours, par presse interposée.

"PLAN B"

De son côté, depuis l'adoption du texte jeudi dernier à Lisbonne, Jean-Luc Mélenchon multiplie les tribunes pour prôner à nouveau le "non" et pronostique qu'il ne sera pas le seul socialiste à voter contre le traité simplifié.

Des voix s'élèvent en outre au sein du PS pour recommander l'abstention lors de la ratification parlementaire souhaitée par Nicolas Sarkozy. A quelques mois des élections municipales, pas question de tomber dans le piège du chef de l'Etat ou de faire le jeu de la droite, expliquent les défenseurs de cette thèse.

Réclamant un nouveau référendum, Henri Emmanuelli a suggéré mercredi que les parlementaires socialistes ne participent pas au vote lors de la réunion du Congrès, à Versailles.

"Nous n'avons pas à accompagner M. Sarkozy quand il piétine le suffrage universel", a fait valoir sur RTL le député des Landes, ancien pilier du "non" socialiste lors du référendum de mai 2005.

"Notre problème ce n'est pas Nicolas Sarkozy, c'est la relance de l'Europe qui est aujourd'hui en panne (...) Ne passons pas cette chance", a dit Jean-Marc Ayrault, soulignant que tous les socialistes européens sont favorables au traité simplifié.

Les "non" français et néerlandais du printemps 2005 ont conduit les pays européens à amender le texte, a-t-il estimé. "Le plan B, c'est le nouveau traité", a-t-il ajouté, en allusion à l'expression fétiche de Laurent Fabius pendant la campagne référendaire.

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