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leblogdecendra2
23 octobre 2007

Résistance inattendue de la consommation des ménages

ConsoPARIS (Reuters) - La consommation des ménages en produits manufacturés en France a fait preuve d'une résistance inattendue au mois de septembre confortant le scénario d'un net rebond de l'activité au troisième trimestre.

Elle a progressé de 0,1% le mois dernier après une hausse de 0,7% en août et de 0,8% en juillet (+1,0% et +0,9% respectivement en première estimation), selon les données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables publiées par l'Insee.

Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à un recul de 0,4% des dépenses des ménages en produits manufacturés en septembre.

Sur l'ensemble du troisième trimestre, les dépenses de consommation en produits manufacturés rebondissent (+2,1% après +0,3% au trimestre précédent).

Sur un an, de septembre 2006 à septembre 2007, elles affichent une progression de 5,8%, soit le rythme de progression le plus soutenu depuis juin 2000.

"La consommation de biens manufacturés a très nettement accéléré au troisième trimestre affichant son plus fort taux de croissance trimestriel depuis le quatrième trimestre 2004", relève Mathieu Kaiser, économiste à la banque BNP Paribas.

"La croissance de la consommation d'ensemble, dont les achats de biens manufacturés représentent 30%, devrait donc être très forte au troisième trimestre, très probablement supérieure au 0,6% du deuxième trimestre", ajoute-t-il.

"Comme, parallèlement, la production industrielle a enregistré une reprise permettant de réduire le déficit commercial en juillet et août, c'est une bonne nouvelle pour la croissance du PIB, qui devrait rebondir de façon marquée. Nous attendons au moins 0,8% au troisième trimestre après la déception du deuxième trimestre à 0,3%", poursuit-il.

"Il ne faut pas céder à l'euphorie", prévient toutefois Alexander Law, économiste à l'institut Xerfi.

"Le quatrième trimestre devrait être bien moins porteur sur fond de ralentissement de l'immobilier et de tensions inflationnistes liées aux produits pétroliers et alimentaires", estime-t-il.

"L'économie française a mangé son pain blanc au troisième trimestre et la fin d'année devrait être plus indigeste", ajoute-t-il en maintenant inchangée sa prévision d'une croissance du PIB de 1,8% sur l'ensemble de l'année.

Le gouvernement table sur une croissance dans le bas de sa fourchette de 2% à 2,5% pour cette année.

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